L'informatique quantique est un domaine particulièrement complexe à décrire correctement. Pour faire simple, au lieu d'utiliser les traditionnels bits (d'une valeur binaire de 0 ou 1), ces ordinateurs très spécifiques sont construits autour de "quantum bits", ou qubits.
Les cas d'usage les plus souvent cités sont l'intelligence artificielle (pour créer de meilleurs modèles et les entraîner beaucoup plus vite).
L'approche de Microsoft se démarque de celles des autres car elle se concentre sur la création de qubits topologiques, beaucoup moins sensibles à la décohérence (le principe qui veut qu'une valeur soit arrêtée dès qu'un qubit est observé). Ces travaux ont lieu au sein de Station Q, un laboratoire de Microsoft créé et dirigé par le mathématicien Michael Freedman (médaille Field 1986) depuis 2005. Les qubits topologiques que Microsoft cherche à créer sont basés sur l'utilisation de fermions de Majorana, une particule qui est sa propre antiparticule. Lorsque deux d'entre elles se rencontrent, soit elles forment un électron, soit elles disparaissent.
Quel impact aura cet ordinateur quantique, s'il voit vraiment le jour ?
"Cela va tout changer, répond Tom Homdahl. Il y a huit ans, mes fils étaient au lycée, et je leur ai dit de s'orienter vers l'intelligence artificielle. Je l'avais senti venir. Si je devais donner un conseil de carrière aujourd'hui, ce serait d'aller dans l'informatique quantique. Et je pense que ceux qui sont déjà familiers avec le machine learning auront moins de mal à s'y mettre que les autres, car ces deux disciplines reposent sur l'algèbre linéaire."